Le projet
Durée
Du 01/01/2025 jusqu'au 31/12/2030 - 72 mois
Contexte
Réduction des produits phytosanitaires
Les régions méditerranéennes (Occitanie et PACA) produisent 77 % des volumes de pêches françaises avec 8400 ha cultivés et 186 400 tonnes produites (Agreste ,2023). Le pêcher est une culture sensible aux bio-agresseurs (monilia, pucerons, cératites...) avec des indices de fréquence de traitement (IFT) chimique élevés, compris entre 16.3 (Pyrénées-Orientales) et 25.2 (PACA) en 2017.
L’état des connaissances sur pêche – nectarine, suite aux projets DEPHY Expé (ECOPECHE 1 et 2), en liaison avec le groupe DEPHY Ferme Pêche montre que le curseur de réduction des IFT ne peut être baissé au delà de 50%, hors produits de bio-contrôle, sans pertes conséquentes de production (Plénet et al, 2019 ; Codini, 2024).
Parallèlement à ce constat, historiquement dans leurs jeunes vergers, les arboriculteurs associaient du maraîchage, en inter-rang, avant l’entrée en production des arbres. Cette pratique pourrait être pérennisée et adaptée aux vergers modernes dans un contexte agroécologique. En effet, plusieurs espèces maraîchères sont valorisées comme plantes de service en arboriculture.

Adaptation au changement climatique
Microclimat
Le maraîchage, représente 40 000 ha cultivés et 1100 000 tonnes produites (Agreste, 2023). Les espèces les plus cultivées sont les melons, tomates, courges, courgettes, concombres, laitues et oignons. Le changement climatique et les stress hydriques et thermiques engendrent des problèmes d’implantation et de croissance des plantes. Ils affectent les productions et sont des enjeux importants sur ces cultures.
La présence d’arbres fruitiers pourrait apporter des bénéfices aux cultures maraîchères, à travers la modification des conditions microclimatiques des parcelles. L’ombrage et le microclimat, créés par les arbres, limiteraient l’impact des phénomènes extrêmes sur les cultures, et augmenteraient la résilience du système (Quinkenstein et al, 2009).
En contexte méditerranéen, la conduite en maraîchage en mi ombre peut se révéler une solution pour maintenir des productions maraîchères en plein champ. La limitation de l’assèchement et de l’élévation de la température en surface du sol peut maintenir une activité biologique bénéfique pour les cultures.
Partage des ressources
Les différences de profondeur d’enracinement des arbres matures et des cultures maraîchères faciliteraient le partage des ressources hydriques et nutritives. Cet aspect est difficile à étudier.
En pratique, les producteurs observent dans certains cas une compétition entre les arbres et les cultures (Léger et al, 2019).
Finalité
La finalité du projet est de mobiliser de nouveaux leviers, encore peu étudiés, tels que l’association des fruitiers avec des cultures maraîchères, pour réduire l’utilisation des pesticides au delà de 75 % en culture de pêche. L’association culturale doit garantir une stabilité de revenus aux producteurs et améliorer la résilience de l’exploitation face au changement climatique.
Ainsi, un réseau de recherche multi-acteurs a été crée (instituts techniques, chambre d’agriculture, agriculteurs, chercheurs, structure d’enseignement)permettant de coconcevoir deux dispositifs expérimentaux bas intrants (Torreilles et Avignon) et de les évaluer au niveau des performances agronomiques, technico-économiques et environnementales en liaison avec des essais sur ferme.